Cachet de censure avec Francisque « SURETE NATIONALE * BUREAU DE LA CENSURE * ETAT FRANÇAIS »

Bonjour à tous

Ci-dessous, je vous présente :

Recto/ verso  -  Lettre avec sa correspondance  (2 feuilles de 4 pages), oblitération du  15 février 1943  de Colombes pour Boulogne Billancourt  avec cachet  avec Francisque  « SURETE NATIONALE  * BUREAU DE LA CENSURE *  ETAT FRANÇAIS »       ( Certificat Sinais )














Mes questions :

Qui a des renseignements  sur ce cachet ?

Où   était  implanté   ce bureau de contrôle,  mis en place  sur ordre de qui  et  à quelle date ?


BOURDON

Bonjour,
jen'ai pas de réponse, on en voit régulièrement des exemplaires mais je ne sais pas exactement ce qui fait que certaines enveloppes plutôt que d'autres reçoivent cette censure.
Je n'en ai pas dans ma collection

Samuel

Bonjour à tous

Merci Samuel

Informations complémentaires trouvées sur le Net  ( à voir l'article entier ) :

L'ETAT FRANCAIS (1941).
Pour asseoir son autorité, le gouvernement du maréchal Pétain pratique une épuration massive des cadres (plus de 50% des préfets et des commissaires sont révoqués) et une réforme profonde des structures de police : la police nationale est créée et dirigée par un secrétaire général pour la police, chef d'une direction générale de la police nationale.
Par la loi du 23 avril 1941, la police nationale est instituée dans toutes les communes de plus de 10 000 habitants, et dans les communes plus petites désignées par arrêté du ministre de l'Intérieur. Paris conserve son statut particulier.
La police nationale s'organise au niveau régional, où un préfet est chargé de la police, assisté d'un intendant de police et des services régionaux de police. Chaque département comprend un district de police, dirigé par un commissaire chef de district, subdivisé en circonscriptions de police dirigées par un commissaire central ou un commissaire de police selon l'importance.
Un statut de la fonction publique policière est élaboré.
Il prévoit le recrutement par concours pour le plus grand nombre, et sur titres pour certaines fonctions. Les carrières sont gérées par le ministre de l'Intérieur pour les cadres supérieurs, le préfet pour les autres. L'avancement se fait au choix.
La formation professionnelle est organisée à l'échelon national avec l'ouverture de l'école nationale de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or.
Tous les personnels des polices municipales sont intégrés dans la nouvelle police nationale

Source extrait : Histoire - Police nationale - Ministère de l'Intérieur
www.police-nationale.interieur.gouv.fr › Présentation générale




La loi du 23 avril 1941 portant organisation générale des services de police en France
Jean-Marc Berlière

Le décret du 13 mai 1941 mettait en place, dans chacune des 20 régions créées, une structure centralisée des services. Chargé de la police de la région, le préfet régional y contrôle toutes les forces de police des départements de sa région. Il dispose d’un secrétariat administratif et de services régionaux de Renseignements généraux, de Police judiciaire et de Sécurité publique, ce dernier comprenant les corps urbains et un ou plusieurs Groupes mobiles de réserve.
Un arrêté du 1er juin 1941 avait coiffé cette structure régionale d’une Direction générale de la Police nationale qui se substituait à la Direction de la Sûreté nationale créée en 1934, mais avec des pouvoirs bien plus considérables. Placée sous l’autorité d’un Secrétaire général pour la police siégeant au conseil des ministres, elle reprenait l’organisation rationnelle prévue dans les régions. Trois directions s’y partageaient respectivement les trois grandes catégories de services actifs : la Police judiciaire -qui deviendrait Police de sûreté -tout un programme- en octobre 1942-, les Renseignements généraux, la Sécurité publique qui regroupait les commissariats des villes, les gardiens des polices municipales étatisées et les GMR mis en place par un décret du 7 juillet jusqu’à ce que ces derniers disposent de leur propre direction en 1943.

Source extrait : La loi du 23 avril 1941 portant organisation générale des ...
https://criminocorpus.revues.org/271
de JM Berlière - ‎2008 -



BOURDON

Bonjour,

je viens d'acquérir une enveloppe similaire, avec la même bande de fermeture en papier kraft.





Elle est adressée à André Monteil à Quimper, qui était un résistant, membre du mouvement Résistance Nord et des FFI. Ses activités pouvaient être plus ou moins connues de la police ce qui aurait justifié qu'une surveillance de son courrier soit mise en place.

A mon sens, ce bureau de censure de la Sureté Nationale devait être le seul organisme à opérer en zone occupée, contrairement à la censure de zone sud qui était encore organisée en commissions.

Au vu de la lettre montrée par Jean dans l'autre fil, avec cachet de la censure de la sureté par dessus la bande de censure en Tunisie, je soupçonne quand même que ce cachet ait été récupéré et soit apposé sur des enveloppes pour les "améliorer".

Samuel

Bonjour à tous,

Comme Samuel le dit : "ce cachet ait été récupéré et soit apposé sur des enveloppes pour les "améliorer".

On voit bien la différence entre  cette lettre datée du  13.8.42  avec celle du  15.2.43  présentée ci-dessus :

- cachet couleur bleu;

- bande kraft plus foncé.

BOURDON

Bonjour Joel,

donc pour toi la lettre du 13/8/42 est une fabrication?

Tant pis pour moi alors!

Samuel

Bonjour  Samuel

Je ne sais pas, pas expert, ce n'est que la constatation faite en comparaison avec la lettre expertisée.
(emplacement des cachets et  couleur)

BOURDON