Cachet de la Libération?

Bonjour,

Comme je ne sais pas exactement où insérer ce thème, je le mets ici.

http://wwwphilatelie-truchtersheim.e-monsite.com/album-photos/ces-courriers-venus-d-ailleurs/lettre-par-avion-de-beyrouth-pour-paris/

Bonne soirée,

Harald

Bonsoir Harald,

Je me permets de rajouter ici la photo du verso de l'enveloppe qui est visible sur le site de Truchtersheim dont tu donnes le lien :



Il s'agit d'un courrier commercial entre Beyrouth, au Liban, et Paris, posté le 12 avril 1945 et passé par la censure de la France libre à Beyrouth.

Les renseignements que je peux donner viennent de l'ouvrage de William Charles Robertson Syria and lebanon - Free French Censorhip World War II 1941-1945, publié en 2011 par le Civil Censorship Study Group (132 pages), que Samuel a eu la bonne idée de me faire connaître il y a quelques années.  

Le timbre "380 4", au dessus de la suscription, code la date d'arrivée du courrier au bureau de la censure de Beyrouth. Robertson n'est pas parvenu à déchiffrer ce code. Il était statisticien de profession et il a déployé des trésors d’ingéniosité pour déchiffrer les codes utilisés par les services de censure français au Levant mais certains lui ont résisté.

Robertson lui a attribué le n° de type 8A3 avec un indice de rareté de 3 sur 10 (p. 127)

Le timbre rouge au dos "CP 380" est la date de sortie du service de contrôle postal (type 3A2&3, rareté 3 sur 10 ; p. 123).

On ne sait toujours pas quelle date désigne ce nombre mais on voit qu'il est semblable à celui qui figure au devant de l'enveloppe. Celle-ci est donc sortie du service de censure le jour-même de son entrée. Ce qui s'explique par le fait qu'elle n'a pas été ouverte : il n'y a ni bande de fermeture, ni signature de lecteur.

Le troisième et dernier timbre, au devant de l'enveloppe, est une croix de Lorraine dans un cercle avec les lettres "S C", en bleu. Ce timbre qui a été utilisé à partir de janvier 1945 n'est visible que sur les courriers commerciaux non ouverts (type 2A1, rareté 2 sur 10 ; p. 123). Robertson pense que ce timbre "S C" était là soit pour donner la consigne de pas ouvrir le courrier, soit pour donner la raison pour laquelle le courrier n'avait pas à être ouvert. Robertson suggère que "S C" désignait un "Service Commercial"  (p. 51).

Laurent