STO en Norvège
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Association des Collectionneurs des Timbres Libération & Seconde Guerre mondiale :: LES THEMATIQUES :: INTERNEMENT ET REPRESSION: CAMPS, CTE, GTE, STO
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Re: STO en Norvège
Beau témoignage, mériterait un article dans la nouvelle formule du journal de l'ACTL.
A ++++
A ++++
Re: STO en Norvège
Bonjour Matthieu,
merci pour ce témoignage. En effet le groupe Wiking de l'OT et la firme Sager & Wörner ont contruit les bases pour sous-marins de Trondheim (Dora I de 1941 à juillet 1943 et Dora II de 1942 à la fin de la guerre)
Lien vers quelques pages d'un livre sur Dora I et Dora II
As-tu des courriers échangés par tes grands-parents?
Il semblerait que le courrier des travailleurs français de l'OT à Trondheim ait été transporté par la poste militaire (Feldpost), comme l'a signalé Ivan plus haut :
Samuel
merci pour ce témoignage. En effet le groupe Wiking de l'OT et la firme Sager & Wörner ont contruit les bases pour sous-marins de Trondheim (Dora I de 1941 à juillet 1943 et Dora II de 1942 à la fin de la guerre)
Lien vers quelques pages d'un livre sur Dora I et Dora II
As-tu des courriers échangés par tes grands-parents?
Il semblerait que le courrier des travailleurs français de l'OT à Trondheim ait été transporté par la poste militaire (Feldpost), comme l'a signalé Ivan plus haut :
gaule69 a écrit:De mémoire, j'ai une lettre d'un Français au sein de l'Organisation Todt en Norvège acheminée par la Feldpost.
Samuel
Dernière édition par SamuelGM le Mer 24 Oct 2012 - 21:00, édité 1 fois
Re: STO en Norvège
Bonjour,
voici un petit texte que j'ai rédigé sur l'histoire de mon Grand-père E. Biélhy. Je ne sais pas si ça peut corroborer ce qui est expliqué précédemment... [size=12][size=12]J'aimerais pouvo[size=12]ir le compl[size=12]éter et affiner mes recherches, je [size=12]suis donc preneur de toutes info[size=12]rmations [size=12]supplémentaires.[/size][/size][/size][/size][/size][/size][/size]
Bonne lecture
Matthieu VESQUES
Habitant à
Puteaux, Eugène fut employé à partir du 19 août 1942 comme
manœuvre dans l'entreprise Paul et Robert Martin basée dans cette
même ville, une société spécialisée dans la charpente, la
serrurerie et la menuiserie. Il occupa ce poste jusqu'à sa
mobilisation pour le STO, service du travail obligatoire.
A cette
époque, Paris était en zone occupée, et pour contribuer à
l'effort de guerre et remplacer les jeunes allemands dans les usines
du troisième Reich, la France a
fourni la main d'œuvre nécessaire à l'économie de guerre. A la
fin de l'année 1942, le décret Sauckel concernant la zone occupée
lance le principe du travail obligatoire. Les ouvriers français qui
ne travaillaient pas directement pour l'Allemagne pouvaient être
recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne
par train spécial. Le 16 février une loi impose le STO. Tous les
jeunes gens âgés de 20 à 22 ans pouvaient être envoyés de force
en Allemagne, ce sera son cas. Comme 650 000 jeunes de sa génération,
Eugène fut aussi requis au STO. Il rentrait en effet dans les
critères établis puisqu'en 1943, il était âgé de 21 ans. Comme
l'atteste son passeport, il fut contraint par le STO, le 5
avril 1943.
S'en suit
une correspondance datée avec ma grand-mère. Outre les lettres,
mamy lui envoyait des colis. On s'imagine que les privations étaient
nombreuses, mais elle faisait parvenir ce qu'elle pouvait. Une fois
elle aurait glissé dans son paquet un fromage, avec le voyage,
celui-ci était devenu très dur, si dur que papy avait cru que
c'était du savon, et avait tenté de se laver avec, il aurait dit à
mamy : « il ne mousse pas beaucoup ton savon. ». Si
l'anecdote est restée dans les mémoires, il ne parlait peu de son
parcours et de ce qu'il avait vécu durant l'année et les quatre
mois qu'il passa loin des siens. Il garda néanmoins un dégoût
certain pour les armes.
Sur les
photos de famille, on retrouve la trace de quelques uns de leurs
échanges. Le 18 avril, il reçoit une photo signée d'un petit mot :
« ta petite femme », « je t'envoie un bon sourire
ta petite femme qui t'aime ».
Il pris la
direction de Oslo en Norvège où il arriva le 15 mai 1943 en
provenance de Stettin (Pologne). Dès le lendemain, il envoyait ce
petit mot « pour qui je pense ». Il a été employé
comme ouvrier par l'organisation Todt au groupe d'affectation Wiking,
en Norvège.
L'organisation
Todt était un groupe de génie civil et militaire de l'Allemagne
nationale-socialiste. Elle portait le nom de son fondateur Fritz
Todt, ingénieur et figure nazie importante, nommé « ministre
de l'armement et des munitions » en 1940. L'organisation fut
chargée de la réalisation d'un grand nombre de projets de
construction. L'organisation fut chargée de la réalisation d'un
grand nombre de réalisation tant en Allemagne, durant la période
qui a précédé la guerre et pendant celle-ci, dans les pays
d'Europe sous domination nazie, de la France à la Russie. Presque
toutes les grandes opérations de génie civil durant la seconde
guerre mondiale furent réalisées par cette organisation, dont des
usines d'armement et des lignes de fortifications, comme le mur de
l'Atlantique, une ligne de fortifications qui sera construite des
côtes de la France occupée jusqu'au nord de la Norvège.
Au cours de
la guerre, l'organisation Todt employa un nombre considérable de
travailleurs étrangers (1 400 000 en 1944),
essentiellement via le travail forcé, dans le cadre du STO. Il fut ainsi
affecté à partir du 1er mai auprès de la firme « Christoph
und Unmanck, Gossen », à Andalanes, comté de More og Romsdal,
en Norvège.
Le 4 août
1943, il écrit de Trondkein à 270 km au nord de Andalanes (toujours
en Norvège) : « mes
plus doux baisers son pour toi ma chérie ainsi que mon cher petit
être que je ne connais ».
En effet, ma
grand-mère était enceinte à son départ. Françoise, leur premier
enfant, est née deux jours plus tard le 6 août 1943, à
Neuilly-sur-Seine.
A partir du
9 août, il est envoyé auprès de la firme « Boswau und Knauer
Aktiengesellschaft », Hambourg, Ferdinanstrasse 2, Bau Wiking.
Il travailla donc pour cette société fondée en 1892 par Paul
Boswau et Hermann Knauer. Pour information, dans les années 70,
cette firme a surtout construit des bunkers en Irak.
Est-il reparti pour l'Allemagne ? Cela semble peu
probable. Le camp communautaire de la Boswau & Knauer AG se
trouvait, en effet, à Hambourg mais il été affecté à la
construction Wiking, ce qui signifie qu'il était toujours sous
l'unité administrative de contrôle de l'organisation Todt de Oslo.
Il resta donc certainement en Norvège. D'ailleurs, le 21 janvier
1944, on retrouve sa trace à 800km au nord de Oslo, sur une
péninsule de la côte norvégienne, dans une ville du comté du
Nordland, intitulée Bodø. C'est la deuxième ville du nord de la
Norvège. Il écrit : « pour toi ma chérie que j'aime en
souvenir de ton petit homme qui attend que son retour au foyer ».
Trois mois
plutôt, mamy lui avait envoyé une photo de leur fille Françoise,
« à mon petit homme adoré que j'aime, ta petite femme, ta
poulette à 2 mois et 12 jours ». Il devra attendre une
permission pour reprendre le chemin du retour. Son départ d'Oslo eut
lieu le 8 mars 1944, et pour rentrer il transita par le Danemark.
voici un petit texte que j'ai rédigé sur l'histoire de mon Grand-père E. Biélhy. Je ne sais pas si ça peut corroborer ce qui est expliqué précédemment... [size=12][size=12]J'aimerais pouvo[size=12]ir le compl[size=12]éter et affiner mes recherches, je [size=12]suis donc preneur de toutes info[size=12]rmations [size=12]supplémentaires.[/size][/size][/size][/size][/size][/size][/size]
Bonne lecture
Matthieu VESQUES
Habitant à
Puteaux, Eugène fut employé à partir du 19 août 1942 comme
manœuvre dans l'entreprise Paul et Robert Martin basée dans cette
même ville, une société spécialisée dans la charpente, la
serrurerie et la menuiserie. Il occupa ce poste jusqu'à sa
mobilisation pour le STO, service du travail obligatoire.
A cette
époque, Paris était en zone occupée, et pour contribuer à
l'effort de guerre et remplacer les jeunes allemands dans les usines
du troisième Reich, la France a
fourni la main d'œuvre nécessaire à l'économie de guerre. A la
fin de l'année 1942, le décret Sauckel concernant la zone occupée
lance le principe du travail obligatoire. Les ouvriers français qui
ne travaillaient pas directement pour l'Allemagne pouvaient être
recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne
par train spécial. Le 16 février une loi impose le STO. Tous les
jeunes gens âgés de 20 à 22 ans pouvaient être envoyés de force
en Allemagne, ce sera son cas. Comme 650 000 jeunes de sa génération,
Eugène fut aussi requis au STO. Il rentrait en effet dans les
critères établis puisqu'en 1943, il était âgé de 21 ans. Comme
l'atteste son passeport, il fut contraint par le STO, le 5
avril 1943.
S'en suit
une correspondance datée avec ma grand-mère. Outre les lettres,
mamy lui envoyait des colis. On s'imagine que les privations étaient
nombreuses, mais elle faisait parvenir ce qu'elle pouvait. Une fois
elle aurait glissé dans son paquet un fromage, avec le voyage,
celui-ci était devenu très dur, si dur que papy avait cru que
c'était du savon, et avait tenté de se laver avec, il aurait dit à
mamy : « il ne mousse pas beaucoup ton savon. ». Si
l'anecdote est restée dans les mémoires, il ne parlait peu de son
parcours et de ce qu'il avait vécu durant l'année et les quatre
mois qu'il passa loin des siens. Il garda néanmoins un dégoût
certain pour les armes.
Sur les
photos de famille, on retrouve la trace de quelques uns de leurs
échanges. Le 18 avril, il reçoit une photo signée d'un petit mot :
« ta petite femme », « je t'envoie un bon sourire
ta petite femme qui t'aime ».
Il pris la
direction de Oslo en Norvège où il arriva le 15 mai 1943 en
provenance de Stettin (Pologne). Dès le lendemain, il envoyait ce
petit mot « pour qui je pense ». Il a été employé
comme ouvrier par l'organisation Todt au groupe d'affectation Wiking,
en Norvège.
L'organisation
Todt était un groupe de génie civil et militaire de l'Allemagne
nationale-socialiste. Elle portait le nom de son fondateur Fritz
Todt, ingénieur et figure nazie importante, nommé « ministre
de l'armement et des munitions » en 1940. L'organisation fut
chargée de la réalisation d'un grand nombre de projets de
construction. L'organisation fut chargée de la réalisation d'un
grand nombre de réalisation tant en Allemagne, durant la période
qui a précédé la guerre et pendant celle-ci, dans les pays
d'Europe sous domination nazie, de la France à la Russie. Presque
toutes les grandes opérations de génie civil durant la seconde
guerre mondiale furent réalisées par cette organisation, dont des
usines d'armement et des lignes de fortifications, comme le mur de
l'Atlantique, une ligne de fortifications qui sera construite des
côtes de la France occupée jusqu'au nord de la Norvège.
Au cours de
la guerre, l'organisation Todt employa un nombre considérable de
travailleurs étrangers (1 400 000 en 1944),
essentiellement via le travail forcé, dans le cadre du STO. Il fut ainsi
affecté à partir du 1er mai auprès de la firme « Christoph
und Unmanck, Gossen », à Andalanes, comté de More og Romsdal,
en Norvège.
Le 4 août
1943, il écrit de Trondkein à 270 km au nord de Andalanes (toujours
en Norvège) : « mes
plus doux baisers son pour toi ma chérie ainsi que mon cher petit
être que je ne connais ».
En effet, ma
grand-mère était enceinte à son départ. Françoise, leur premier
enfant, est née deux jours plus tard le 6 août 1943, à
Neuilly-sur-Seine.
A partir du
9 août, il est envoyé auprès de la firme « Boswau und Knauer
Aktiengesellschaft », Hambourg, Ferdinanstrasse 2, Bau Wiking.
Il travailla donc pour cette société fondée en 1892 par Paul
Boswau et Hermann Knauer. Pour information, dans les années 70,
cette firme a surtout construit des bunkers en Irak.
Est-il reparti pour l'Allemagne ? Cela semble peu
probable. Le camp communautaire de la Boswau & Knauer AG se
trouvait, en effet, à Hambourg mais il été affecté à la
construction Wiking, ce qui signifie qu'il était toujours sous
l'unité administrative de contrôle de l'organisation Todt de Oslo.
Il resta donc certainement en Norvège. D'ailleurs, le 21 janvier
1944, on retrouve sa trace à 800km au nord de Oslo, sur une
péninsule de la côte norvégienne, dans une ville du comté du
Nordland, intitulée Bodø. C'est la deuxième ville du nord de la
Norvège. Il écrit : « pour toi ma chérie que j'aime en
souvenir de ton petit homme qui attend que son retour au foyer ».
Trois mois
plutôt, mamy lui avait envoyé une photo de leur fille Françoise,
« à mon petit homme adoré que j'aime, ta petite femme, ta
poulette à 2 mois et 12 jours ». Il devra attendre une
permission pour reprendre le chemin du retour. Son départ d'Oslo eut
lieu le 8 mars 1944, et pour rentrer il transita par le Danemark.
Invité- Invité
Précision sur le S.T.O.
Chers collèges
autre précision sur le STO,
la loi du 16 février 1943 instaure un travail obligatoire
de 2 ans ( J.O. du 17.02.1943)
Jean
autre précision sur le STO,
la loi du 16 février 1943 instaure un travail obligatoire
de 2 ans ( J.O. du 17.02.1943)
Jean
Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Date du début du STO
Chers collèges,
STO ou volontaires:
avec la loi du 04 Septembre 1942 est instauré le Service du Travail Obligatoire.
Loi relative à l'utilisation et à l'orientation de la main d’œuvre,
publié le 13.09.1942 dans le Journal Officiel.
Donc avant cet date ce sont des volontaires.
Jean
STO ou volontaires:

avec la loi du 04 Septembre 1942 est instauré le Service du Travail Obligatoire.
Loi relative à l'utilisation et à l'orientation de la main d’œuvre,
publié le 13.09.1942 dans le Journal Officiel.
Donc avant cet date ce sont des volontaires.
Jean
Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Merci Jean. Le courrier est visiblement envoyé par l'ancien employeur français de l'ouvrier. Il évoque le versement restant à sa charge d'une partie du salaire. Les salaires ouvriers partis au STO restaient-ils ainsi à la charge en partie au moins de l'ancien employeur ? Peut-on être sûr qu'il s'agit d'un STO et non d'un départ volontaire ?
Cordialement,
Laurent
Cordialement,
Laurent
Chigwenn- Admin
- Messages : 674
Date d'inscription : 21/12/2010
Localisation : Bretagne
Re: STO en Norvège
Chers collèges,
j'ai trouvé dans ma collection une lettre adressée à un STO
qui semble t-il à quitté ce camps.
- Lettre de Grandpré du 05.07.43 pour Porsgrunn.
Et comme la normale le veux la lettre fut contrôlée
deux fois, à l'allée par l'ABP f de Hambourg et au retour par
l'ABP e de Francfort/M.


Bien visible des marques des lecteur des deux ABP.


La bien visible les traits de la censure chimique et les marque de lecteur de l'ABP e
Jean
j'ai trouvé dans ma collection une lettre adressée à un STO
qui semble t-il à quitté ce camps.
- Lettre de Grandpré du 05.07.43 pour Porsgrunn.
Et comme la normale le veux la lettre fut contrôlée
deux fois, à l'allée par l'ABP f de Hambourg et au retour par
l'ABP e de Francfort/M.


Bien visible des marques des lecteur des deux ABP.


La bien visible les traits de la censure chimique et les marque de lecteur de l'ABP e
Jean
Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Bonjour!
en effet très beau courrier... On retrouve le thème souvent central dans les lettres de STO du colis (arrivé, perdu etc..)
Samuel
en effet très beau courrier... On retrouve le thème souvent central dans les lettres de STO du colis (arrivé, perdu etc..)
Samuel
Re: STO en Norvège
Tout à fait d'accord, toujours très émouvant de lire du courrier de cette époque.
A +++
A +++
Re: STO en Norvège
Bonjour Chigwenn,
Là t'a raison, l'affranchissement ne joue pas un rôle primordial
pour ce document, voir les cachets de transit, le contenu bien
qu'il ne soit plus complet et en plus il faut voir que ce STO à
conservé cette lettre et la ramenée en France
Jean
Là t'a raison, l'affranchissement ne joue pas un rôle primordial
pour ce document, voir les cachets de transit, le contenu bien
qu'il ne soit plus complet et en plus il faut voir que ce STO à
conservé cette lettre et la ramenée en France

Jean
Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Bonsoir Jean,
Je reviens sur le forum après un peu de vacances. Merci pour tes scans, très beaux. Tant pis pour l'affranchissement défectueux : la valeur marcophile et documentaire du courrier le compense bien !
Laurent
Je reviens sur le forum après un peu de vacances. Merci pour tes scans, très beaux. Tant pis pour l'affranchissement défectueux : la valeur marcophile et documentaire du courrier le compense bien !
Laurent
Dernière édition par Chigwenn le Mar 1 Mai 2012 - 22:46, édité 1 fois
Chigwenn- Admin
- Messages : 674
Date d'inscription : 21/12/2010
Localisation : Bretagne
Lettre vers un STO en Novège
Cher Samuel,
je te présente une autre lettre d'un STO celle ci est en sens inverse
L'expéditeur à mal écrit le nom de la localité, je pense que c'est
ARDALSTANGEN.
Lettre en poste aérienne expédiée le 17.07.43 de Villemomble
sur le coté adresse il y a 3 marques de lecteur au crayon,
la 3° marque " 643/3 " signifie que l'enveloppe contenait 3 pièces.

Dommage pour le défaut de l'affranchissement.
Au verso on voie les cachets de transit:
- Paris-Est Étranger du 17.07.43.
- Frankfurt (Main) BPA 19 = cachet ferroviaire du 18.07.43.
Aussi visible la bande de fermeture de Francfort/M. le censeur à oublier
de mettre le cachet de contrôle ( on trouve pas mal de lettre de cette
commission sans cachet de contrôle).

Mr. Riemer écrit en page 104 :
que ce centre à fait des contrôles chimiques d'après les archives qui ont été trouvées.
Que ce ressort était occupé par 45 personnes, mais pour l'instant ont n'a pas encore trouvé
de documents postaux avec les fameux traits de couleur

je pense qu'a l'époque M. Riemer n'a pas eu dans ces mains le contenu d'une enveloppe,
car à Fkt/M ces traits de couleurs ne ce trouve (jamais?) pas sur les enveloppes mais,
ils sont visible sur le contenu
Ci dessous la partie du contenu qui ce trouvait dans l'enveloppe, en haut à gauche,
on voit les marques des différents lecteurs et " 2+1 foto " malheureusement le
contenu n'est pas complet, il manque une partie plus la photo.
On voit sur le contenu 3 traits de gauche à droite:
- trait blanc ou transparent, un trait gris claire et un trait bleu.


Jean
je te présente une autre lettre d'un STO celle ci est en sens inverse

L'expéditeur à mal écrit le nom de la localité, je pense que c'est
ARDALSTANGEN.
Lettre en poste aérienne expédiée le 17.07.43 de Villemomble
sur le coté adresse il y a 3 marques de lecteur au crayon,
la 3° marque " 643/3 " signifie que l'enveloppe contenait 3 pièces.

Dommage pour le défaut de l'affranchissement.
Au verso on voie les cachets de transit:
- Paris-Est Étranger du 17.07.43.
- Frankfurt (Main) BPA 19 = cachet ferroviaire du 18.07.43.
Aussi visible la bande de fermeture de Francfort/M. le censeur à oublier
de mettre le cachet de contrôle ( on trouve pas mal de lettre de cette
commission sans cachet de contrôle).

Mr. Riemer écrit en page 104 :
que ce centre à fait des contrôles chimiques d'après les archives qui ont été trouvées.
Que ce ressort était occupé par 45 personnes, mais pour l'instant ont n'a pas encore trouvé
de documents postaux avec les fameux traits de couleur


je pense qu'a l'époque M. Riemer n'a pas eu dans ces mains le contenu d'une enveloppe,
car à Fkt/M ces traits de couleurs ne ce trouve (jamais?) pas sur les enveloppes mais,
ils sont visible sur le contenu


Ci dessous la partie du contenu qui ce trouvait dans l'enveloppe, en haut à gauche,
on voit les marques des différents lecteurs et " 2+1 foto " malheureusement le
contenu n'est pas complet, il manque une partie plus la photo.
On voit sur le contenu 3 traits de gauche à droite:
- trait blanc ou transparent, un trait gris claire et un trait bleu.


Jean
Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Cher Samuel,
la raison c'est que cette lettre à voyagée en poste aérienne,
de plus ce genre de cachet de passage n'est pas courant
je dirais peut être unique
Je ne l'ai jamais vu ainsi
.
la raison c'est que cette lettre à voyagée en poste aérienne,
de plus ce genre de cachet de passage n'est pas courant

je dirais peut être unique

Je ne l'ai jamais vu ainsi

Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Bonjour Jean,
Merci pour ces scans.
Les lettres que tu montres sont contrôlées par Hambourg.
Sur la première du fil, il y a une sorte de papillon apposé par la commission de Berlin.
Vois-tu une raison à cette différence de traitement?
Samuel
Merci pour ces scans.
Les lettres que tu montres sont contrôlées par Hambourg.
Sur la première du fil, il y a une sorte de papillon apposé par la commission de Berlin.
Vois-tu une raison à cette différence de traitement?
Samuel
Re: STO en Norvège
Je vous présente à mon tour deux lettres du même expéditeur.
de 1943 avec différentes adresses.
view.php?i=28&u=16881535]
[/url]
Cette lettre montre une censure mécanique défectueuse de ce fait on a ajouté le cachet manuel.
Les deux lettre sont passées par l'ABP de Hambourg "f" (ABP = Auslandsbriefprüfstelle)
[/url]orva14.jpg[/img][/url]

de 1943 avec différentes adresses.


Cette lettre montre une censure mécanique défectueuse de ce fait on a ajouté le cachet manuel.
Les deux lettre sont passées par l'ABP de Hambourg "f" (ABP = Auslandsbriefprüfstelle)


Jeancens- Messages : 1064
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 75
Localisation : Suisse / Bâle-ville
Re: STO en Norvège
Bonjour Samuel,
Effectivement, le numéro de secteur postal (Feldpostnummer) était rattaché à une unité. Mais il s'avère que les unités de l'Organisation Todt bénéficiaient également d'un numéro de secteur postal, à l'instar des unités de la Wehrmacht. Les membres de cette organisation portaient un uniforme spécifique. Certains ressortissants français - mais aussi européens - s'engageaient dans l'OT pour des raisons alimentaires. En fait, on peut identifier les volontaires dans l'OT par la date du courrier, avant que le STO ne soit instauré (je n'ai pas la date en tête car je n'ai pas ma documentation à portée de la main).
J'essaierai de mettre un scan de ma lettre sur ce forum ce week-end.
Bien à vous.
Ivan
Effectivement, le numéro de secteur postal (Feldpostnummer) était rattaché à une unité. Mais il s'avère que les unités de l'Organisation Todt bénéficiaient également d'un numéro de secteur postal, à l'instar des unités de la Wehrmacht. Les membres de cette organisation portaient un uniforme spécifique. Certains ressortissants français - mais aussi européens - s'engageaient dans l'OT pour des raisons alimentaires. En fait, on peut identifier les volontaires dans l'OT par la date du courrier, avant que le STO ne soit instauré (je n'ai pas la date en tête car je n'ai pas ma documentation à portée de la main).
J'essaierai de mettre un scan de ma lettre sur ce forum ce week-end.
Bien à vous.
Ivan
Invité- Invité
Re: STO en Norvège
gaule69 a écrit:Bonjour Samuel,
Très intéressant dossier. Je suis même resté sur le cul de par la précision des informations.
De mémoire, j'ai une lettre d'un Français au sein de l'Organisation Todt en Norvège acheminée par la Feldpost. Le requis bénéficiait donc d'un Feldpostnummer (numéro de secteur postal) au même titre que les soldats. Il n'est pas toujours évident avec ce genre de plis de déterminer si le travailleur était un requis ou un volontaire.
Je vais imprimer ce qui a été écrit sur le STO en Norvège afin d'alimenter ma base documentaire personnelle. Merci encore, Samuel.
Bonjour,
merci pour le message, toutes ses informations sont synthétisées de sites internets divers, certains en anglais ou en allemands.
Concernant le Feldpostnummer de l'OT, ne s'agissait-il pas de celui des militaires qui encadraient les travailleurs de l'OT? A ma connaissance le Feldpostnummer était associé a une unité, pas à une personne en particulier.
Je pense personnellement, peut-être à tort, que les travailleurs français en Norvège étaient tous des requis et que les volontaires sont plutôt allés en Allemagne.
Ce serait bien de mettre un scan de cette enveloppe d'un français travaillant au sein de l'OT

Samuel
Re: STO en Norvège
Aaaargh ! Quel malheur qu'une telle lettre ait été découpée. En tout cas, une belle illustration de ce qu'évoquait précédemment Samuel.
Ivan
Ivan
Invité- Invité
Re: STO en Norvège
Bonjour
Je viens de retrouver dans un fond de tiroir, cette bande d’enveloppe de lettre, malheureusement, découpée, incomplète et pas très lisible.
En voyant ton post Samuel, je pense que celle-ci provenait aussi d’un requis du STO…non ?

Détails


Pouvez-vous m’en dire plus sur cette bande ?
Cordialement
Jacky
Je viens de retrouver dans un fond de tiroir, cette bande d’enveloppe de lettre, malheureusement, découpée, incomplète et pas très lisible.
En voyant ton post Samuel, je pense que celle-ci provenait aussi d’un requis du STO…non ?

Détails


Pouvez-vous m’en dire plus sur cette bande ?
Cordialement
Jacky
Invité- Invité
Français en Norvège dans le cadre du STO
Bonjour Samuel,
Très intéressant dossier. Je suis même resté sur le cul de par la précision des informations.
De mémoire, j'ai une lettre d'un Français au sein de l'Organisation Todt en Norvège acheminée par la Feldpost. Le requis bénéficiait donc d'un Feldpostnummer (numéro de secteur postal) au même titre que les soldats. Il n'est pas toujours évident avec ce genre de plis de déterminer si le travailleur était un requis ou un volontaire.
Je vais imprimer ce qui a été écrit sur le STO en Norvège afin d'alimenter ma base documentaire personnelle. Merci encore, Samuel.
Très intéressant dossier. Je suis même resté sur le cul de par la précision des informations.
De mémoire, j'ai une lettre d'un Français au sein de l'Organisation Todt en Norvège acheminée par la Feldpost. Le requis bénéficiait donc d'un Feldpostnummer (numéro de secteur postal) au même titre que les soldats. Il n'est pas toujours évident avec ce genre de plis de déterminer si le travailleur était un requis ou un volontaire.
Je vais imprimer ce qui a été écrit sur le STO en Norvège afin d'alimenter ma base documentaire personnelle. Merci encore, Samuel.
Invité- Invité
STO en Norvège
Des Français réquisitionnés au titre du STO ont été envoyés en Norvège à partir de 1943, en nombre bien moins important qu'en Allemagne: j'avais lu un chiffre d'environ 6 000 travailleurs français en Norvège.
J'ai relevé 2 principales destinations :
- la région des Fjords autour de Bergen et Stavanger : baraquements de l'AS Nordag à Øvre Årdal, Saudasjoen, Årdalstangen
- le Franken Lager à Porsgrunn
L'AS Nordag à Øvre Årdal, Saudasjoen, Årdalstangen
L'AS Nordag, société de droit Norvégien, était une filiale de la Nordische Aluminium AG, elle même une société dépendant de l'armée de l'air allemande (Luftwaffe). Le rôle de cette société était de construire une usine d'aluminium dans la région des Fjords pour exploiter l'aluminium norvégien. En effet cet aluminium avait une importance stratégique considérable pour la Luftwaffe qui en avait grand besoin pour la construction d'avions de guerre.
Un exemple de lettre envoyée par un STO à l'AS Nordag à Øvre Årdal


Les STO affectés à la construction de l'AS Nordag étaient avant tout Norvégiens (La Norvège est d'ailleurs le premier pays où les Allemands ont réquisitionné la main d'œuvre). Les travailleurs français étaient semble-t-il des STO transférés d'Allemagne pour des raisons disciplinaires.
Les conditions de vie pour les STO de l'AS Nordag étaient très dures : les baraquements sont décrits comme des camps entourés de barbelés, les travailleurs devaient subir les bombardements incessants de la RAF (d'ailleurs l'usine ne fut jamais terminée pour les Allemands : sa construction a été achevée après la guerre), et le travail en lui même était très pénible.
Cette page décrit le mouvement de résistance développé au sein même des camps par des travailleurs français. Sur le même site, cet autre témoignage.
Le Franken Lager à Porsgrunn
Je n'ai collecté que très peu d'informations sur ce camp (connu également sous le nom de "Miltenberg Lager") qui était un camp militaire installé par les Allemands. Il me semble que les STO français y ont été amenés pour travailler à la construction de fortifications sous la supervision de l'Organisation Todt, mais sans trop d'éléments pour étayer cela!
Un exemple d'un courrier envoyé par un STO au Franken Lager de Porsgrunn


Samuel
J'ai relevé 2 principales destinations :
- la région des Fjords autour de Bergen et Stavanger : baraquements de l'AS Nordag à Øvre Årdal, Saudasjoen, Årdalstangen
- le Franken Lager à Porsgrunn
L'AS Nordag à Øvre Årdal, Saudasjoen, Årdalstangen
L'AS Nordag, société de droit Norvégien, était une filiale de la Nordische Aluminium AG, elle même une société dépendant de l'armée de l'air allemande (Luftwaffe). Le rôle de cette société était de construire une usine d'aluminium dans la région des Fjords pour exploiter l'aluminium norvégien. En effet cet aluminium avait une importance stratégique considérable pour la Luftwaffe qui en avait grand besoin pour la construction d'avions de guerre.
Un exemple de lettre envoyée par un STO à l'AS Nordag à Øvre Årdal


Les STO affectés à la construction de l'AS Nordag étaient avant tout Norvégiens (La Norvège est d'ailleurs le premier pays où les Allemands ont réquisitionné la main d'œuvre). Les travailleurs français étaient semble-t-il des STO transférés d'Allemagne pour des raisons disciplinaires.
Les conditions de vie pour les STO de l'AS Nordag étaient très dures : les baraquements sont décrits comme des camps entourés de barbelés, les travailleurs devaient subir les bombardements incessants de la RAF (d'ailleurs l'usine ne fut jamais terminée pour les Allemands : sa construction a été achevée après la guerre), et le travail en lui même était très pénible.
Cette page décrit le mouvement de résistance développé au sein même des camps par des travailleurs français. Sur le même site, cet autre témoignage.
Le Franken Lager à Porsgrunn
Je n'ai collecté que très peu d'informations sur ce camp (connu également sous le nom de "Miltenberg Lager") qui était un camp militaire installé par les Allemands. Il me semble que les STO français y ont été amenés pour travailler à la construction de fortifications sous la supervision de l'Organisation Todt, mais sans trop d'éléments pour étayer cela!
Un exemple d'un courrier envoyé par un STO au Franken Lager de Porsgrunn


Samuel
Dernière édition par SamuelGM le Jeu 15 Sep 2011 - 22:31, édité 1 fois
Association des Collectionneurs des Timbres Libération & Seconde Guerre mondiale :: LES THEMATIQUES :: INTERNEMENT ET REPRESSION: CAMPS, CTE, GTE, STO
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