Re: MEDIS (Charente Maritime)

par **Nilemac** Jeu 12 Déc 2013 - 17:51

MESSAGE DE BOURDON
MEDIS (Charente Maritime) Icon_user_profile

Bonjour à tous

Je vous présente une lettre avec surcharge « MEDIS NO MAN’S LAND ».
Cette lettre est affranchie avec un timbre-poste Iris 1F50 surchargé « MEDIS NO MAN’S LAND » et un Iris 2 F. Le pli est sans le cachet de la Mairie et ne comporte pas de cachet postal.[/size]

MEDIS (Charente Maritime) Courri10

On pourrait supposer que cette lettre a été directement déposée chez le destinataire par le FFI chargé de relever la boîte clandestine sise aux Bois Gauthier sans passer par un bureau de poste. L’apposition du 2 F Iris (superfétatoire) est sans doute dans l’hypothèse ou le pli aurait été affranchi pour être posté en rapport avec le tarif du 1.3.45 qui rendait insuffisant le 1f50

J’attends vos avis et commentaires sur ce pli, d’autre part ce pli comporte trois signatures, est ce que quelqu’un peut identifier ces signataires (une des signatures est celle de Chantal Wagner)
Merci pour vos réponses.

Signatures à déterminées :
MEDIS (Charente Maritime) Signat10

par **Nilemac** Lun 8 Nov 2010 - 19:11

MEDIS (Charente Maritime)
Timbre de "Guerre".
Emis le 27 avril 1945
Tirage : voir procès verbal.
Surcharge "MEDIS NO MAN'S LAND" sur 3 lignes.

MEDIS (Charente Maritime) Madis13

DOCUMENT (Original)

DOCUMENTS
Collection de Dhusson2

MEDIS (Charente Maritime) Medis_12

La commune de Médis a été pendant huit mois dans une situation militaire et postale exceptionnelle entre les lignes tenues par les F.F.I., dont les petits postes étaient à Saujon (4km), et les lignes allemandes de défense de la citadelle de Royan situées aux blokhaus de Belmond. Médis se trouvait de fait dans un No Man's Land uniquement parcouru par des patrouilles F.F.I. ou allemandes.
Dès les premiers jours de septembre, sur ordre de l'administration postale, la poste était évacuée sur Rioux (24km).
M. Touseiller délégué dans les fonctions de Maire par le Prefet de Charente Maritime, après avoir pris possession de la mairie le 17 septembre 1944 au nom du Comité Central de la République et chassé la délégation spéciale installée par Vichy, fut obligé d'organiser un service postal pour les 43 habitants de la commune qui étaient restés sur son territoire.
Par l'intermédiaire des patrouilles françaises contact fut pris avec le commandant des F.F.I. stationné à Saujon et notamment avec le 2éme bureau du colonel Adeline.
Il a été décidé qu'une boîte aux lettres clandestine serait établie dans les bois à l'abri des recherches de la Gestapo et des patrouilles allemandes.
En plus du courrier des administrés, cette boîte devait recevoir également les renseignement militaires intéressant le commandement. Il fut décidé que le courrier recevrait un timbre portant un tampon spécial et le cachet de la mairie.
Le 27 avril 1945 (à la libération de Royan) a été dressé un procès verbal de destruction des tampons ayant servi à l'oblitération du courrier.