Censure P.Am localisée à Paris en 1944?

Bonjour à tous,

ci dessous je vous présente une enveloppe avec la censure P.Am en bleu foncé au verso l'empreinte typique circulaire
en son milieu un chiffre: 132. La lettre est oblitérée St Cybardeaux (Charente) le 05 août 1944 pour St Lô (Manche).!

Qui peux m'expliquer pourquoi cette lettre a passée par Paris (ce n'est pas du courrier militaire)?




Jean

Bonsoir Jean,

C'est très probablement par application des textes postaux suivants même s'il n'est pas certain du tout que cette lettre a pu atteindre son destinataire durant l'été.

Bonsoir Laurent,

Merci pour tous ces documents avec d'intéressantes informations.

Jean

Bonjour,

C'est très intéressant car les dispositions indiquées par Laurent émanent de l'administration Vichyste (merci beaucoup pour les scans), mais la censure est une marque de la Libération qui n'a donc pu être apposée qu'après la libération de Paris.

On aurait donc plus ou moins le scenario suivant
- la lettre est envoyée de Charente (occupée) le 8 août 1944 à destination de la Manche (libérée, mais Saint-Lô est quasiment détruite en totalité).
- Elle arrive à Paris avant la Libération de la ville où elle est bloquée pour cause de combats en Normandie et de communications coupées
- Paris est libérée, la censure de la Libération est mise en place
- La lettre est récupérée au centre de tri de Paris et est contrôlée par PA.m

Pour la suite difficile à dire. La rue de Metz a dû changer de nom, je ne la trouve sur aucun plan. Mais après les bombardement cela devait être difficile de retrouver un habitant de la ville. En tout cas aucune marque de retour à l'envoyeur, ce qui laisse supposer qu'elle a trouvé son destinataire.

Sinon les textes scannés par Laurent évoquent les camions du Secours National (organisme de propagande Vichyste) affectés au transport du courrier. Je me souviens avoir vu un film d'actualités de l'époque montrant les sacs de courriers chargés dans ces camions. Je ne crois pas avoir noté où j'ai pu le voir mais je vais tâcher de le retrouver!

Samuel