Se sont-ils retrouvés?

Bonjour,

Voici une intéressante correspondance d'Algérie en 1943










Il est italien
Elle est, peut-être, française

Elle lui envoie des mots d'amour, tantôt en français, tantôt en italien

Il est détenu au Centre de Séjour Surveillé (CSS) de Mecheria
Elle est détenue au Centre de Séjour de Séjour Surveillé Féminin (CSSF) d'Akbou

Pourquoi sont-ils internés? Peut-être juste parce qu'il est un civil italien en 1943, après le débarquement allié en Afrique du Nord, peut-être pour d'autres raisons, en cette période un peu trouble...

Ont-ils fini par se retrouver?

Samuel

Question subsidiaire : je n'ai absolument rien trouvé sur ce CSSF d'Akbou.. Quelqu'un aurait des informations (ou utiliserait mieux les moteurs de recherche que moi?)

Bonjour Samuel et merci pour tes scans

SamuelGM a écrit: je n'ai absolument rien trouvé sur ce CSSF d'Akbou.. Quelqu'un aurait des informations (ou utiliserait mieux les moteurs de recherche que moi?)

Tss tss tss, un défi...

Je n'ai effectivement rien trouvé de probant notamment dans cette liste de camps que tu avais dû voir d'où Akbou est absent :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d%27internement_fran%C3%A7ais#Camps_en_Alg.C3.A9rie

un début de piste quand même (pour essayer de sauver la face ) : dans cet hommage à l'épouse de Ferhat Abbas, mention est faite de son internement dans le camp d'Akbou "une caserne désaffectée où étaient détenues des européennes notamment d’origine Italienne et Allemande." Comme tes courriers sont datés d'après le débarquement allié du 8 novembre 42, ça cadre. Et ça explique que le camp ne soit pas dans la liste susmentionnée qui met l'accent sur les camps de l'administration de Vichy.

http://88.191.118.158/Hommage-a-Madame-ABBAS-Nee.html

Pour Mme Abbas, il s'agit d'un internement après les événements de Sétif survenus le 8 mai 1945, donc après la capitulation allemande. Il est probable que l'administration française ait réaffecté les installations à "l'accueil" des rebelles à l'autorité coloniale.

Une photo de la caserne d'Akbou :



La recherche continue...

L.